Zelda Echoes of Wisdom, un jeu féministe ?

Le nouvelle tombe comme un cheveu sur la soupe. Les fans de la licence se lèvent de leurs chaises, les yeux embués d’enthousiasme, prêts à sauver les derniers Korogus de TOTK avant de commencer ce nouvel opus aux couleurs rappelant de toute évidence le remake du cultissime Link’s Awakening. Une nouvelle qui crée déjà des échos avant la sortie du jeu, notamment parce qu’il est prévu de ne pas incarner notre cher Link au bonnet vert cette fois-ci, mais bien la vaillante princesse, fille du Roi d’Hyrule…

Zelda Echoes of Wisdom est-il un jeu féministe ?

Si beaucoup voient une révolution et un tournant dans le fait d’endosser la cape d’une héroïne. qui, rappelons-le, prête son nom à la licence depuis sa naissance, seuls ceux qui accorderont plusieurs heures de temps au jeux estimeront à juste titre qu’il n’y a absolument aucune prise de position féministe dans ce choix vidéo-ludique. En effet, on se rend vite compte que Zelda ne possède aucun pouvoir, si ce n’est de pouvoir apprendre une multiplicité déconcertante de schéma d’objets et de monstres environnants afin de recréer une pâle copie de ceux-ci pour l’aider à résoudre les énigmes et combattre les diverses hostilités.

La majeure partie du gameplay de Zelda Echoes of Wisdom consistera donc à escalader une montagne de lits enchevêtrés pour atteindre la plateforme suivante, ou bien à invoquer des mobs obéissant à l’intelligence artificielle – une intelligence des plus réactives et efficaces…

Scénario principal et quêtes secondaires

Probablement n’achetez vous pas un jeu de cette licence pour sa narration. Sauver la princesse des griffes du méchant Ganon et rétablir la paix en Hyrule, joueurs et joueuses connaissent la
chanson… néanmoins, même si la base est redondante, certains jeux ont su surprendre de manière ingénieuse, que ce soit par le rapport original au temps (dans Majora Mask par exemple) ou avec un personnage au caractère unique et bouleversant (Midona dans Twilight Princess). Ici, nous sommes accompagnés d’une petite fée du nom de Tri, qui, a part répéter les mêmes lignes de dialogue en boucle et backseater au moment le moins opportun, ne sert pas à grand chose.
Les quêtes secondaires, en plus d’être inintéressantes sur le plan narratif, ne récompensent absolument pas le joueur. Trente minutes pour aider un PNJ afin d’obtenir une pastèque semble, quelque peu… déséquilibré.

Un jeu ennuyant, sauvé des griffes de l’abysse par quelques donjons revigorants

Dans sa globalité, Zelda EOW propose des personnages plats, qu’on rencontre et qu’on oublie aussitôt; une histoire très peu convaincante, des dialogues enfantins, un univers inspiré de son
prédécesseur Links Awakening… on cherche, en vain, une trace d’originalité dans ce nouveau jeu que Nintendo a dévoilé de manière totalement improbable.

En revanche, les quelques donjons du jeu viennent redonner un peu de rythme à l’aventure. Zelda se transforme parfois en Link et alors, enfin, on devient le héros de notre aventure, on ne se sent plus passif devant notre écran.
Les énigmes restent sympathiques, mêmes si vous en viendrez à bout assez rapidement, et les boss ne vous demanderont pas trop de fil à retordre. Une expérience qui n’est pas désagréable,
mais qui hélas tombera dans l’oubli très rapidement une fois la console éteinte.

Conclusion

Zelda EOW ne révolutionne pas le paysage vidéo-ludique, il n’y a pas de doute là-dessus. Le jeu comporte beaucoup de défauts malgré sa fluidité et ses graphismes lumineux et simplistes.

Le passionné de jeu vidéo s’interrogera naturellement sur la conception de ce nouvel opus : on devine de toute évidence certaines inspirations (Links Awakening en termes de DA, BOTW pour
le gameplay…)

mais le jeu laisse la froide impression que les développeurs ont mélangé un tas d’ingrédients issus des jeux précédents sans rajouter d’épices ni d’amour à la recette. Un opus finalement décevant, qui occupera votre dimanche sans toutefois hanter vos rêves ni votre semaine.